Aujourd’hui, je vais vous parler un peu du concept de l’aérographe qui a été inventé par l’américain Charles Burdick en 1893.
Vous saurez aussi en quoi son invention a révolutionné le monde de l’Art et des artistes peintres…
En réalité, à cette époque plusieurs personnes travaillaient sur une invention similaire mais l’histoire a retenu le nom de Burdick, un aquarelliste américain.
La grande trouvaille de cet inventeur a été de concevoir, sous la forme d’un stylo, un système de fine projection de peinture, grâce à de l’air comprimé. En faisant ça, c’est une nouvelle manière d’appliquer la couleur qu’il venait d’inventer.
Ce qui était révolutionnaire dans ce procédé, c’était de pouvoir déposer une couche de peinture sans pour autant risquer d’abîmer les premières couches.
L’aérographie est la seule technique capable de pouvoir appliquer de la peinture sans être en contact direct avec son support. C’est ce qui la caractérise le plus.
La deuxième révolution de son système était dans le rendu lui-même des peintures faites à l’aérographe.
La pulvérisation permettait de faire rapidement ce qui est quasiment impossible à faire au pinceau : des fines variations de tonalité, des fondus et des dégradés impeccables, des contours parfaitement nets grâce aux caches et aux pochoirs.
L’aérographe remet en cause beaucoup de choses !
Il faut savoir que cette petite révolution dans le monde de la peinture a fortement divisé l’opinion des artistes de son époque.
C’est surtout le fait d’avoir recours à un procédé mécanique pour peindre qui allait à l’encontre de l’idée qu’on se faisait du savoir-faire ancestral…
L’aérographe remettait en cause beaucoup de choses ! Devant la facilité apparente de la technique, beaucoup ont eu peur de perdre le prestige de leurs acquis.
Cette peur existe toujours aujourd’hui mais je pense que c’est une peur irrationnelle. L’exemple que j’aime bien prendre est celui-ci :
Si on transpose la situation dans le monde de la musique, on voit que les musiciens ont recours à des procédés mécaniques pour jouer leurs morceaux.
Par exemple, la mécanique d’une trompette n’est pas moins compliquée que celle d’un aérographe.
La cornemuse utilise l’air comprimé pour produire un son qui lui est propre. Pour autant cela ne viendrait à l’esprit de personne de remettre en cause le talent des trompettistes et des joueurs de cornemuse à cause de l’instrument qu’ils ont choisi.
Un artiste choisit ses outils
Je vous invite donc à vous considérer, en tant qu’artiste peintre, comme un chef d’orchestre qui utilise tel ou tel instrument pour obtenir tel ou tel effet.
Les brosses et les pinceaux sont formidables pour obtenir un résultat net. Les éponges sont parfaites pour créer des effets de texture.
Mais l’aérographe est pour les peintres, le meilleur moyen de peindre des ombres, des flous, des dégradés et des fondus de couleur.
Seul le résultat que vous voulez obtenir compte !
Alors, comment ça marche ?
Le principe de l’aérographe est simple. Ici, on s’intéressera surtout à l’aérographe double action qui est celui utilisé par la plupart des peintres dans le milieu artistique.
On l’appelle double action parce que sur ces modèles, le débit de peinture et le débit d’air sont dissociés.
Quand on appuie sur la gâchette, on actionne une valve qui libère l’air comprimé puis, tout en restant appuyé et en tirant la gâchette en arrière, on fait reculer l’aiguille à l’intérieur de la buse qui a la forme d’un cône.
A ce moment là, c’est comme si on ouvrait le robinet. La peinture coule alors par gravité à l’intérieur de la buse jusqu’à rencontrer l’air où elle sera atomisée.
C’est ce principe qui permet de maîtriser la pulvérisation, de faire un trait plus ou moins fin contrairement aux aérographes simple action qui libèrent à la fois l’air et la peinture (à la manière d’une bombe aérosol).
L’aérographe pour la CRÉATION ARTISTIQUE
L’aérographe a donc été conçu pour faciliter la CRÉATION ARTISTIQUE.
Beaucoup d’artistes peintres l’utilisent aujourd’hui dans leur art pour faire des fondus de couleurs, peindre des effets de lumière ou d’ombre très rapidement et très proprement.
L’aérographe au service de votre démarche artistique
À vous maintenant d’ajouter cet outil génial à votre boîte à outils pour enrichir votre technique de peinture. Inutile de se limiter aux sujets mainte et mainte fois repris par les aérographistes.
Ce qui compte c’est ce VOUS allez pouvoir en faire et comment VOUS allez pouvoir mettre cet outil au service de VOTRE PROPRE démarche artistique.
Si vous voulez en savoir plus sur les types d’aérographes, je vous invite à lire l’article « Quel aérographe choisir » qui fait le tour des différents modèles qu’on trouve sur le marché :
https://www.techniques-de-peintre.fr/aerographe/quel-aerographe-choisir
Dans la plupart de mes vidéos vous me verrez travailler avec deux modèles d’aérographe différents. Soit le « HP-C Plus » de chez Iwata, soit le « Evolution » de chez Harder and Steenbeck.
Si vous n’avez pas encore d’aérographe et que vous désirez vous en procurer un, je vous invite à consulter le livret PDF « Votre premier aérographe » que vous pourrez télécharger gratuitement sur cette page :
https://www.techniques-de-peintre.com/lp-aero-express
(Vous aurez aussi 1 heure de formation gratuite pour prendre en main votre petit bijou.)